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Google se retrouve au cœur d’une bataille judiciaire majeure aux États-Unis, où la question de savoir si son succès repose sur des pratiques anticoncurrentielles est en jeu. Pendant dix semaines à Washington, les juges se pencheront sur cette question cruciale qui pourrait redéfinir le paysage numérique.
Le défi de la position dominante
Cette nouvelle affaire met en lumière un véritable marathon judiciaire opposant les États-Unis à Google. Les juges auront pour mission de déterminer si le géant de la technologie a abusé de sa position dominante. Selon le gouvernement américain, Google aurait bâti son empire en concluant des contrats illégaux avec des entreprises de renom, telles que Samsung, Apple et Firefox. Ces accords visaient à imposer par défaut l’utilisation de l’outil de recherche Google sur leurs smartphones et services respectifs.
Cette domination dans le domaine d’Internet et de la publicité numérique a permis à Alphabet, la maison mère de Google, de devenir l’une des entreprises les plus prospères au monde. L’entreprise californienne cherchera à convaincre le juge fédéral Amit Mehta que les accusations du ministère de la Justice sont infondées. Kent Walker, directeur juridique d’Alphabet, déclare : « Notre succès est mérité. Les gens n’utilisent pas Google par contrainte, mais par choix. Il est aujourd’hui aisé de changer de moteur de recherche par défaut, loin des contraintes des modems et des CD-ROM d’antan. »
Une comparaison avec le passé et l’affaire Microsoft (Windows)
Ce procès revêt une importance particulière en tant que plus important litige en matière de concurrence engagé contre une grande entreprise technologique depuis les poursuites contre Microsoft pour la domination de son système d’exploitation Windows en 1998. Ces poursuites avaient abouti à un accord en 2001, après qu’une cour d’appel eut annulé la décision de scinder l’entreprise.
Le verdict de cette affaire déterminera non seulement le sort de Google, mais également l’avenir de la concurrence dans le monde numérique. Alors que le géant de la recherche tente de défendre sa réputation et son modèle d’affaires, le monde observe attentivement l’issue de ce procès qui pourrait remodeler l’équilibre des pouvoirs dans l’industrie technologique.