Les données RH contiennent certaines des informations les plus sensibles d’une entreprise : informations personnelles des employés, coordonnées bancaires, contrats, évaluations de performance, dossiers médicaux et historiques disciplinaires. Une fuite ou un usage inapproprié peut entraîner des conséquences financières et juridiques lourdes, ainsi qu’un impact négatif sur la confiance des salariés.
Le RGPD (Règlement général sur la protection des données) impose aux entreprises de protéger ces données et de garantir leur traitement légal. Mais comment sécuriser efficacement ces informations tout en restant conforme à la réglementation ?
La première étape consiste à répertorier toutes les informations collectées et à les classer selon leur niveau de sensibilité.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleUne étude Ponemon de 2024 révèle que 60 % des violations de données en entreprise concernent des informations RH, souvent parce qu’elles n’étaient pas correctement identifiées ou protégées.
Cette classification permet de définir des priorités de sécurisation et de mettre en place des mesures adaptées à chaque type d’information.
Le principe de “need-to-know” est fondamental. Seuls les collaborateurs ayant un besoin opérationnel doivent accéder aux données sensibles.
Cette approche limite les risques d’erreur ou d’usage malveillant et renforce la responsabilité individuelle. Les systèmes informatiques doivent intégrer des droits d’accès différenciés pour chaque rôle dans l’entreprise.
Les données RH doivent être protégées aussi bien au repos qu’en transit :
Le respect de ces mesures réduit considérablement le risque de fuite accidentelle ou de piratage. Selon une enquête IBM Security, le chiffrement réduit de 70 % le coût moyen d’une violation de données.
La sécurité des données ne se limite pas à la technologie : les collaborateurs doivent être formés aux bonnes pratiques.
Une politique interne documentée permet de standardiser les pratiques et de garantir la conformité au RGPD. Elle doit être régulièrement mise à jour pour suivre l’évolution de la législation et des technologies.
Le RGPD impose plusieurs obligations spécifiques aux entreprises traitant des données RH :
Respecter ces principes permet de réduire le risque de sanctions. La CNIL peut infliger des amendes allant jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial en cas de violation majeure.
La sécurisation des données RH n’est pas une opération ponctuelle. Il est essentiel de :
Ces actions permettent de réagir rapidement en cas d’incident et d’améliorer constamment la protection des données.
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Certaines PME choisissent d’externaliser la gestion RH à des prestataires spécialisés. Dans ce cas, il est capital de :
L’externalisation peut offrir des outils et des compétences avancées, mais le respect du RGPD reste une responsabilité partagée entre l’entreprise et son prestataire.