Harcèlement moral au travail : voici 5 exemples

Harcèlement moral au travail : voici 5 exemples

Le harcèlement moral au travail est une réalité souvent invisible, mais aux conséquences lourdes. Selon le ministère du Travail, près de 30 % des salariés français déclarent avoir déjà été victimes ou témoins de comportements assimilables à du harcèlement moral. Derrière ce chiffre, ce sont des carrières brisées, des arrêts maladie, des dépressions et parfois même des ruptures irréversibles avec le monde professionnel.

Mais comment reconnaître une situation de harcèlement moral ? Souvent, les victimes doutent : s’agit-il d’une simple mauvaise ambiance ou de comportements répétés qui franchissent la limite légale ? 

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Exemple 1 : Des critiques humiliantes répétées

Recevoir un feedback constructif est normal. Mais lorsque les remarques deviennent systématiquement négatives, humiliantes et dévalorisantes, il s’agit d’un cas de harcèlement.
👉 Exemple concret : un manager qui reprend publiquement chaque action d’un collaborateur en l’accusant d’incompétence, sans jamais reconnaître ses réussites.

Conséquence : la victime perd progressivement confiance en elle, hésite à prendre des initiatives et peut finir par douter de ses compétences, même si son travail est de qualité.

Exemple 2 : L’isolement volontaire d’un salarié

Le harcèlement peut aussi prendre la forme d’une mise à l’écart délibérée.
👉 Exemple concret : un salarié n’est plus invité aux réunions, ses emails restent sans réponse, on lui retire ses accès aux outils collaboratifs ou on l’installe à l’écart physiquement de l’équipe.

Cet isolement vise à briser le lien social et professionnel, transformant l’environnement de travail en une source d’angoisse quotidienne. La victime a le sentiment de devenir invisible, ce qui fragilise sa santé mentale et son engagement.

Exemple 3 : La surcharge de travail intentionnelle

Attribuer trop de tâches à un collaborateur peut être justifié ponctuellement dans une situation exceptionnelle. Mais lorsqu’un supérieur systématise la surcharge de travail pour épuiser un salarié, on entre dans une logique de harcèlement.
👉 Exemple concret : un employé reçoit systématiquement plus de missions que ses collègues, avec des délais intenables, et toute demande d’aide est ignorée.

Ce type de pression constante mène à un stress chronique, des erreurs involontaires et parfois à un burn-out. La victime est placée dans une impasse : soit elle échoue et est accusée d’incompétence, soit elle s’épuise pour tenir un rythme insoutenable.

Exemple 4 : Le retrait de responsabilités pour humilier

À l’inverse de la surcharge, certaines victimes subissent une privation volontaire de responsabilités.
👉 Exemple concret : un cadre expérimenté se voit retirer ses missions stratégiques pour être relégué à des tâches subalternes, sans explication claire.

Ce déclassement injustifié envoie un message humiliant : “tu n’as plus de valeur dans l’équipe”. Il peut provoquer une perte totale de motivation, car le salarié a le sentiment que ses compétences sont ignorées, voire volontairement sabotées.

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Exemple 5 : Des propos blessants ou des rumeurs malveillantes

Enfin, le harcèlement moral peut s’exprimer par des attaques verbales ou des rumeurs destinées à nuire à la réputation d’un salarié.
👉 Exemple concret : un collègue diffuse régulièrement des insinuations sur la vie privée d’un employé, ou un manager emploie des surnoms dévalorisants de façon répétée.

Même si ces comportements sont parfois déguisés sous forme d’“humour”, leur répétition en fait un mécanisme destructeur. La victime finit par être stigmatisée et marginalisée.


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