Indemnité de licenciement pour motif personnel : quel montant ?

Indemnité de licenciement pour motif personnel : quel montant ?

Lorsqu’un salarié est licencié pour motif personnel, il peut bénéficier d’une indemnité de licenciement.
Cette somme vise à compenser la perte d’emploi, soutenir la transition professionnelle et reconnaître l’ancienneté du salarié.

Mais le montant exact dépend de plusieurs paramètres : ancienneté, salaire, type de contrat, et nature du licenciement.
Avant de signer quoi que ce soit, il est essentiel de comprendre comment se calcule cette indemnité, quelles règles s’appliquent légalement, et quelles possibilités existent pour obtenir plus.

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Les règles légales de base pour l’indemnité de licenciement

Qui a droit à une indemnité ?

Tout salarié en CDI, ayant au moins 8 mois d’ancienneté continue, a droit à une indemnité en cas de licenciement pour motif personnel, sauf si le licenciement est pour faute grave ou lourde.

  • La faute grave : exclusion de l’indemnité, mais le salarié reçoit ses droits de congés payés.
  • La faute lourde : également pas d’indemnité, car elle implique un préjudice pour l’employeur.

💡 À noter : Les salariés en CDD ou intérim n’ont pas droit à cette indemnité, sauf clauses particulières prévues dans le contrat.

Comment se calcule le montant légal ?

Le montant minimal est fixé par le Code du travail.
Depuis 2023, la formule légale est :

  • 1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté pour les 10 premières années.
  • 1/3 de mois de salaire par année au-delà de 10 ans.

Salaire de référence : il correspond généralement à la moyenne des 12 derniers mois de salaire brut, ou des 3 derniers mois si cela est plus avantageux (en incluant primes et avantages fixes).

Exemples de calcul de l’indemnité 

Cas 1 : salarié avec 5 ans d’ancienneté

  • Salaire mensuel brut : 2 000 €
  • Ancienneté : 5 ans
  • Calcul : 2 000 × 1/4 × 5 = 2 500 €

Le salarié toucherait donc 2 500 € d’indemnité légale.

Cas 2 : salarié avec 12 ans d’ancienneté

  • Salaire mensuel brut : 3 000 €
  • Ancienneté : 12 ans
  • Calcul :
    • Pour les 10 premières années : 3 000 × 1/4 × 10 = 7 500 €
    • Pour les 2 années suivantes : 3 000 × 1/3 × 2 = 2 000 €
  • Total : 7 500 + 2 000 = 9 500 €

💡 Astuce : certaines conventions collectives prévoient des montants supérieurs au minimum légal. Il est donc important de vérifier votre convention avant de négocier.

Les facteurs qui peuvent augmenter l’indemnité

Ancienneté supérieure ou conditions conventionnelles

Certaines conventions collectives versent des primes supplémentaires selon l’ancienneté, parfois dès 3 ou 5 ans.

Licenciement contesté ou abusif

Si le licenciement est reconnu sans cause réelle et sérieuse par le conseil de prud’hommes, le salarié peut obtenir des indemnités complémentaires, généralement calculées sur la base du salaire et de l’ancienneté.

Selon une étude Dares 2023, 20 % des licenciements pour motif personnel contestés aboutissent à une indemnité supplémentaire moyenne de 4 mois de salaire.

Accords de rupture amiable

Dans certains cas, l’employeur propose un solde transactionnel supérieur à l’indemnité légale pour éviter un litige.
Cela peut inclure :

  • L’indemnité légale
  • Les congés payés non pris
  • Une prime supplémentaire négociée

Cette pratique est particulièrement fréquente dans les grandes entreprises, où le risque de contentieux est élevé.

A LIRE AUSSI Qu’est-ce qu’un licenciement pour motif personnel et comment le contester ?

Comment contester un montant insuffisant ?

Étape 1 : vérifier le calcul

Comparez le montant proposé avec :

  • Votre ancienneté réelle
  • Votre salaire brut moyen sur 12 mois
  • Les avantages et primes fixes

Étape 2 : demander un complément à l’employeur

Il est souvent possible de réclamer un ajustement par écrit, en mentionnant les points précis de calcul.

Étape 3 : saisir le conseil de prud’hommes

Si l’employeur refuse de réviser le montant, le salarié peut contester le licenciement et réclamer l’indemnité correcte devant le conseil de prud’hommes.
Le juge peut ordonner le paiement de l’indemnité légale ou supérieure si le licenciement est jugé abusif.

Statistique : selon le rapport annuel 2023 du Conseil des prud’hommes, près de 25 % des litiges sur licenciement personnel entraînent un versement supérieur à l’indemnité légale.


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