En France, le droit au repos hebdomadaire est une règle encadrée par la loi, et aucun employeur ne peut y déroger sans raison précise. Ce temps de pause régulier permet de garantir la santé physique et mentale des travailleurs, tout en respectant le principe du « repos dominical » ancré dans le droit du travail.
L’article L3132-2 du Code du travail prévoit que chaque salarié doit bénéficier d’un repos d’au moins 24 heures consécutives par semaine, s’ajoutant aux 11 heures de repos quotidien obligatoires. Cette disposition s’applique à tous les secteurs, sauf exceptions prévues par décret ou par accord collectif.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleLe dimanche est considéré par défaut comme le jour de repos hebdomadaire dans la plupart des entreprises. Toutefois, ce principe n’est pas systématiquement appliqué dans tous les secteurs d’activité.
Des dérogations sont autorisées, notamment :
Dans ces cas-là, le repos hebdomadaire peut être attribué un autre jour de la semaine. Mais la durée minimale de repos ne peut être contournée, sauf situation d’urgence grave ou exceptionnelle.
Chaque salarié doit pouvoir bénéficier d’un repos d’au moins 35 heures consécutives par semaine :
Ce cumul est indispensable et doit être respecté entre deux périodes de travail, sauf dérogation temporaire encadrée par un accord de branche ou une autorisation administrative spécifique.
Le non-respect de cette règle expose l’employeur à des sanctions pouvant aller jusqu’à 750 € d’amende par salarié concerné et des poursuites pour mise en danger de la santé.
Un salarié n’est pas libre de refuser toute demande de travail dominical ou de travail pendant son jour de repos, sauf si l’employeur ne respecte pas les conditions légales. Toutefois, si l’entreprise est couverte par une dérogation légale, le refus peut être considéré comme une faute, sauf si le salarié bénéficie d’une protection (ex. : salarié mineur, femme enceinte, salarié protégé).
En revanche, dans certains cas, le travail le dimanche repose sur le volontariat. C’est le cas notamment dans la vente au détail en zone commerciale, où les salariés ne peuvent être contraints de travailler ce jour-là, sauf engagement explicite de leur part.
Lorsque le repos dominical est supprimé ou déplacé, un autre jour doit être accordé dans la semaine. Ce jour de repos compensateur ne peut pas être supprimé ni converti en indemnité, sauf dispositions particulières prévues par la convention collective.
Dans les entreprises fonctionnant en continu ou avec des rythmes décalés, le repos hebdomadaire peut être attribué par roulement. La loi impose dans ce cas un planning précis, connu à l’avance, pour éviter les abus.
Les salariés âgés de moins de 18 ans bénéficient d’une protection renforcée : leur repos hebdomadaire doit impérativement durer 48 heures consécutives, et ils ne peuvent pas travailler le dimanche, sauf exception prévue par décret (hôtellerie, boulangerie, etc.).
Les stagiaires, les apprentis et les intérimaires sont soumis aux mêmes règles que les salariés en CDI, à condition qu’ils exercent dans les mêmes conditions de temps de travail.
Le repos hebdomadaire ne peut pas être fractionné. Il doit obligatoirement être accordé en une seule période de 24 heures consécutives (hors repos quotidien). En revanche, un report temporaire peut être autorisé dans des situations exceptionnelles : surcharge d’activité imprévisible, remplacement d’un salarié absent de façon soudaine, etc.
Toutefois, ces reports doivent rester ponctuels et justifiés. Si des abus sont constatés, l’inspection du travail peut intervenir pour rappeler l’employeur à ses obligations.
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Le non-respect du jour de repos hebdomadaire est passible d’amendes administratives, mais aussi de contentieux prud’homal. Le salarié lésé peut réclamer :
Un contrôle peut également être diligenté par l’inspection du travail, pouvant déboucher sur une mise en demeure, voire une fermeture administrative en cas de récidive.