La prime de panier, aussi appelée panier repas ou indemnité repas, compense les frais de restauration des salariés qui ne peuvent pas rentrer chez eux pendant leur pause déjeuner. Versée sous conditions précises, elle est exonérée de charges sociales jusqu’à certains plafonds définis par l’administration. Ce dispositif constitue une aide concrète au pouvoir d’achat et au bien-être des travailleurs.
La prime de panier est une indemnité compensatoire versée par l’employeur lorsque le salarié, du fait de ses conditions de travail, ne peut pas rentrer à son domicile pour déjeuner. Elle couvre les frais de repas engagés sur le lieu de travail ou à proximité. Le terme officiel est « indemnité repas », mais dans la pratique, on parle de « panier repas » ou de « prime panier ». Elle ne doit pas être confondue avec les titres-restaurant (qui seront dématérialisés en 2026), qui sont un avantage social distinct.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleUn salarié peut prétendre à une indemnité repas s’il remplit plusieurs conditions cumulatives :
• Il est contraint de prendre son repas sur son lieu de travail.
• Il ne dispose pas de cantine ou de service de restauration d’entreprise.
• Le temps de pause est insuffisant pour rentrer déjeuner à domicile.
Ces conditions doivent être prévues dans le contrat de travail ou la convention collective. L’indemnité vise notamment les salariés travaillant de nuit, en équipe ou selon des horaires décalés. Elle est versée uniquement lorsque les contraintes d’organisation rendent impossible un repas à l’extérieur ou au domicile.
Les indemnités repas sont exonérées de cotisations sociales jusqu’à des plafonds fixés chaque année par l’URSSAF. Pour 2025, les montants de référence sont les suivants :
• 7,40 € par repas pris sur le lieu de travail (travail de nuit, en équipe, horaires particuliers).
• 10,30 € par repas pris hors des locaux de l’entreprise.
• 21,10 € par repas pris dans un restaurant lors d’un déplacement professionnel.
Lorsque plusieurs types d’indemnités sont versés pour un même repas, seule la plus élevée bénéficie de l’exonération. Au-delà de ces plafonds, la fraction excédentaire est soumise aux cotisations sociales.
Dans le secteur du BTP, qu’il s’agisse d’un apprenti ou d’un salarié, l’indemnité repas est spécifique. Elle est en général fixée selon la région où travaille le salarié, et est exonérée de charges dans une limite de 10,30 €. Ce régime particulier s’explique par les conditions de travail des salariés du bâtiment, souvent en déplacement sur chantier, sans possibilité de regagner leur domicile ou leur entreprise pour déjeuner.
Sur le plan fiscal, cette indemnité peut être déduite des impôts dans le cadre des frais réels. Le salarié peut déduire la différence entre les frais effectivement payés et le coût théorique d’un repas pris à domicile. Sans justificatif, un montant forfaitaire de 4,70 € par repas ou 9,40 € par jour est applicable. Toutefois, cette somme peut être réduite si le salarié bénéficie déjà d’une participation de l’employeur aux tickets restaurant.
La prime de panier constitue un outil de compensation simple et encadré. Elle permet d’alléger les dépenses quotidiennes des salariés tout en restant fiscalement avantageuse pour l’employeur lorsqu’elle respecte les plafonds fixés. En pratique, elle s’applique principalement aux salariés travaillant dans des conditions atypiques ou éloignés de tout service de restauration, renforçant ainsi la reconnaissance des contraintes liées à leur activité.
Source : https://www.urssaf.fr/accueil/employeur/beneficier-exonerations/frais-professionnels.html