Le départ d’un salarié, qu’il s’agisse d’une démission ou d’un licenciement, s’accompagne souvent d’un préavis, période pendant laquelle le salarié continue de travailler ou est dispensé de l’exécuter. Dans certaines situations, l’employeur doit verser une indemnité compensatrice de préavis.
L’indemnité de préavis est une compensation financière versée au salarié lorsqu’il n’exécute pas la période de préavis prévue par son contrat de travail ou lorsqu’il est licencié sans que la période ne soit effectuée. Cette indemnité a pour objectif de reproduire la situation qu’aurait connue le salarié s’il avait travaillé normalement pendant cette période, en lui garantissant une continuité de revenus.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleElle prend en compte tous les éléments de la rémunération habituelle, y compris le salaire de base, les primes régulières, et parfois même certains avantages en nature comme un véhicule de fonction ou un logement fourni par l’entreprise.
👉 Exemple : un salarié dont le préavis est de 2 mois et qui est dispensé de l’exécuter doit recevoir l’équivalent de deux mois de salaire brut, primes incluses. Ainsi, un salarié touchant 3 000 € brut mensuels percevra 6 000 € au titre de l’indemnité compensatrice.
Cette mesure protège le salarié contre une perte de revenu soudaine, notamment lorsque l’employeur souhaite que le départ soit immédiat, tout en clarifiant les obligations financières de l’entreprise.
Le versement de l’indemnité dépend de la situation de rupture du contrat :
👉 Exemple concret : un salarié qui démissionne mais est dispensé de travailler pendant 1 mois de préavis percevra le salaire correspondant à cette période, même s’il n’est plus présent dans l’entreprise.
Le calcul de l’indemnité se base sur la rémunération brute habituelle, et inclut :
👉 Exemple : un salarié avec un salaire mensuel brut de 3 000 € et un préavis de 2 mois dispensé intégralement percevra 6 000 €, incluant ses primes régulières.
Certaines conventions collectives peuvent prévoir des modalités plus favorables, comme une majoration selon l’ancienneté ou des primes supplémentaires pour certaines catégories de personnel.
L’indemnité de préavis doit être versée au moment de la rupture effective du contrat, généralement avec le solde de tout compte.
👉 Astuce : conserver une preuve écrite de la dispense de préavis (mail ou accord signé) permet d’éviter tout litige ultérieur.
👉 Exemple : un salarié avec un préavis de 3 mois travaille le premier mois et prend 10 jours de congés pendant le second mois. L’indemnité compensatrice sera calculée sur le mois restant moins les jours de congés déjà rémunérés.
L’indemnité de préavis n’est pas due si le salarié commet une faute grave ou lourde, car la loi considère que le salarié a rompu la relation de confiance avec l’employeur :
👉 Exemple : un salarié licencié pour vol ou sabotage ne recevra aucune indemnité compensatrice de préavis.
A LIRE AUSSI Cooptation : combien pouvez‑vous toucher ?
Pour éviter tout conflit :
Ces montants peuvent évoluer en fonction de l’ancienneté, de la convention collective et des primes habituelles.