Le licenciement pour motif personnel reste l’une des procédures les plus fréquentes dans le droit du travail français.
Il concerne tous les salariés, qu’ils soient en CDI, CDD ou contrats atypiques, et se déclenche lorsque l’employeur estime qu’un salarié ne remplit pas ses obligations professionnelles.
Mais derrière ce terme juridique se cachent des réalités très variées : insuffisances professionnelles, comportements inadaptés, fautes simples ou graves.
Avant de réagir, il est essentiel de comprendre ce qu’implique ce type de licenciement, quelles obligations pèsent sur l’employeur, et surtout quelles sont vos possibilités de contestation.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleLe licenciement pour motif personnel n’a rien à voir avec des difficultés économiques de l’entreprise.
Il est fondé sur la personnalité, le comportement ou la performance du salarié, et non sur la situation financière de l’entreprise.
Exemples de motifs personnels :
À noter : un licenciement pour motif personnel doit être individualisé. L’employeur doit démontrer que la décision concerne le salarié lui-même et non pas une catégorie générale d’employés.
Avant de procéder au licenciement, l’employeur doit respecter plusieurs étapes :
Si l’une de ces étapes n’est pas respectée, le licenciement peut être contesté pour irrégularité de procédure.
Un licenciement pour motif personnel peut être contesté devant le conseil de prud’hommes si le salarié estime qu’il est injustifié.
Les motifs fréquents de contestation :
Selon les statistiques de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) 2023, près de 20 % des licenciements pour motif personnel sont jugés irréguliers ou abusifs par les prud’hommes.
Si le licenciement est reconnu abusif, l’employeur peut être condamné à :
La première étape consiste à examiner la lettre de licenciement et les éléments fournis par l’employeur.
Il est important de vérifier :
Le salarié peut rassembler :
Avant de saisir le conseil de prud’hommes, il est souvent recommandé de chercher une solution amiable :
Cette approche peut permettre d’obtenir une indemnité ou un accord de départ plus favorable sans passer par un procès long et coûteux.
Si aucune solution n’est trouvée, le salarié peut introduire un recours devant le conseil de prud’hommes.
La procédure consiste à :
Le conseil de prud’hommes peut :
À noter : le délai pour contester un licenciement est de 12 mois à partir de la notification. Passé ce délai, la contestation n’est plus recevable.
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Le salarié peut solliciter l’inspection du travail pour signaler une procédure abusive ou irrégulière.
Les agents peuvent vérifier :
Ils peuvent également accompagner le salarié, fournir des conseils juridiques et parfois prendre en charge partiellement les frais de procédure.