Syndrome du « bon travailleur » : quand donner trop devient un piège

Syndrome du « bon travailleur » : quand donner trop devient un piège

Le syndrome du bon travailleur touche de nombreux professionnels, particulièrement ceux qui cherchent à se montrer performants et fiables. Il se traduit par une tendance à accepter systématiquement toutes les missions, à s’investir au-delà du nécessaire et à placer les besoins des autres avant ses propres limites.

Au départ, cette attitude est perçue positivement : engagement, esprit d’équipe, sens des responsabilités. Cependant, elle peut rapidement devenir un piège, conduisant à la surcharge mentale, à la fatigue chronique et à la baisse de productivité.

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Les signes qui montrent que vous dépassez vos limites

Reconnaître le syndrome du bon travailleur est la première étape pour le gérer. Les indicateurs sont souvent subtils mais révélateurs :

  • Accepter des tâches supplémentaires même lorsque votre agenda est saturé.
  • Travailler au-delà des horaires normaux sans reconnaissance particulière.
  • Ressentir une culpabilité lorsqu’on dit non ou lorsqu’on délègue.
  • Être constamment sollicité parce que vos collègues savent que vous ne refusez jamais.

Ces comportements peuvent générer un stress permanent et créer un déséquilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Pourquoi vouloir trop bien faire peut nuire à votre carrière ?

Ironiquement, le syndrome du bon travailleur peut freiner la progression professionnelle :

  • Perte d’efficacité : multiplier les tâches réduit la qualité du travail fourni.
  • Dépendance des collègues et managers : accepter tout crée des attentes irréalistes.
  • Manque de reconnaissance ciblée : le travail supplémentaire devient vite une norme et cesse d’être valorisé.
  • Risque d’épuisement : fatigue, stress et démotivation finissent par impacter la santé et la productivité.

En voulant trop donner, on finit par compromettre ses performances et sa crédibilité professionnelle.

Stratégies pour reprendre le contrôle

Il existe des méthodes concrètes pour gérer ce syndrome et éviter ses effets négatifs :

Apprendre à dire non intelligemment

Refuser une tâche ne signifie pas être moins performant. Formuler un refus constructif peut se faire ainsi : “Je peux m’en charger, mais cela impliquera de décaler tel autre projet. Lequel est prioritaire pour vous ?”

Cette approche montre votre professionnalisme tout en préservant vos limites.

Hiérarchiser les missions

Évaluer l’importance et l’urgence des tâches permet de concentrer son énergie sur ce qui génère réellement de la valeur. Utiliser des outils de gestion de tâches ou des matrices de priorisation aide à visualiser ses priorités et à éviter la dispersion.

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Déléguer quand c’est possible

La délégation est un levier souvent sous-utilisé. Confier certaines responsabilités à des collègues compétents permet de libérer du temps pour les missions stratégiques et de réduire la surcharge mentale.

Instaurer des pauses régulières

Le syndrome du bon travailleur pousse à enchaîner les heures sans pause. Pourtant, les micro-pauses et la déconnexion ponctuelle sont essentielles pour rester concentré, prendre du recul et éviter l’épuisement.


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