Dans un marché du travail de plus en plus instable, les cadres ne se contentent plus d’attendre que les opportunités se présentent. Ils adoptent une approche proactive appelée career cushioning, ou préparation d’un plan B professionnel. Cette stratégie consiste à mettre en place des alternatives pour sécuriser sa carrière en cas de changement inattendu : restructuration, perte d’emploi, évolution rapide des compétences ou opportunités plus attractives ailleurs.
Contrairement à la recherche d’emploi classique, le career cushioning n’implique pas de quitter son poste actuel ou de multiplier les candidatures. Il s’agit d’anticiper, de se préparer et de rester visible sur le marché tout en maintenant ses responsabilités quotidiennes.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleLe career cushioning repose sur des actions concrètes et régulières. Il ne suffit pas d’espérer que tout se passe bien : les cadres qui réussissent à sécuriser leur avenir agissent stratégiquement.
La formation continue est l’un des piliers du career cushioning. Par exemple, un cadre financier peut se former à la data analytics pour pouvoir envisager un passage vers la tech si le marché financier se contracte. Ces compétences supplémentaires augmentent la polyvalence et l’attractivité sur le marché du travail, tout en restant discrètes vis-à-vis de l’employeur actuel.
Maintenir un réseau actif est essentiel. Un responsable marketing, par exemple, publie régulièrement sur LinkedIn, participe à des conférences et échange avec d’anciens collègues ou partenaires. Ces interactions permettent de rester visible auprès des recruteurs et d’identifier des opportunités avant qu’elles ne soient publiques.
Les projets annexes offrent une expérience pratique et un filet de sécurité supplémentaire. Une directrice opérationnelle peut lancer un projet indépendant en parallèle pour explorer de nouvelles perspectives professionnelles. Cette démarche permet de tester des idées, de développer des compétences transversales et de se créer une source alternative de revenus, le tout sans compromettre le poste principal.
Même si le career cushioning est bénéfique, il doit être pratiqué avec prudence pour éviter des conséquences négatives.
L’objectif est de construire un filet de sécurité solide tout en maintenant une performance irréprochable dans son rôle actuel.
Disposer d’un plan B modifie la posture professionnelle. Savoir qu’une alternative existe permet de négocier avec plus de sérénité :
Le career cushioning transforme ainsi la relation avec l’entreprise : elle devient plus équilibrée, moins dictée par la peur de perdre son poste et davantage orientée vers la valeur réelle apportée par le cadre.
Ces exemples illustrent que le career cushioning repose sur l’action et la préparation, et non sur la simple anticipation passive. Chaque initiative augmente la flexibilité et la résilience professionnelle.
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Avec la volatilité des marchés et l’évolution rapide des compétences, le career cushioning devient une pratique courante chez les cadres. Plutôt que de subir l’incertitude, ils anticipent, restent flexibles et transforment les transitions professionnelles en opportunités concrètes.
Cette approche pragmatique combine sécurité et développement, permettant à chaque cadre de gérer sa carrière de manière autonome et stratégique. Elle répond à un besoin réel : maîtriser son avenir professionnel face à un environnement instable.