Pour les repas, ou même les courses, les titres-restaurant font partie du quotidien des français. Une question qui revient souvent, aussi bien du côté salarié que RH, est de savoir à combien de tickets repas avons nous le droit par mois. En effet, attribuer le bon nombre de titres-restaurant à chaque salarié n’est pas une simple formalité. Cette opération, bien que courante en entreprise, obéit à des règles précises liées au temps de travail effectif et au nombre de jours ouvrés. Pour les équipes RH, l’enjeu est de s’assurer que l’attribution mensuelle respecte la réglementation sociale, sous peine de redressement URSSAF ou de contestation interne.
Le principe est simple : un salarié peut bénéficier d’un titre-restaurant par jour de travail effectif, à condition qu’il prenne son repas pendant son horaire de travail. Cela exclut donc :
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleEn moyenne, un mois compte entre 20 et 22 jours ouvrés. Mais le nombre exact de titres à attribuer varie selon le planning individuel du salarié et les éventuelles absences. Il est donc recommandé de procéder à une vérification mois par mois, poste par poste.
Un salarié à temps plein, travaillant du lundi au vendredi, présent tout le mois de septembre 2025 (22 jours ouvrés), pourra recevoir 22 titres-restaurant, sous réserve qu’aucun autre avantage (comme la cantine ou un panier repas) ne soit fourni par l’employeur ces jours-là.
En revanche, si ce salarié a été en congé payé pendant 4 jours, il ne pourra percevoir que 18 titres sur le mois.
Les salariés à temps partiel n’ont droit aux titres-restaurant que pour les jours où ils travaillent effectivement, et uniquement si leur horaire couvre une pause déjeuner. Un salarié présent trois jours par semaine, avec une pause méridienne, pourra prétendre à environ 12 à 13 titres-restaurant par mois selon le calendrier.
Pour les alternants, stagiaires rémunérés ou non, ou encore intérimaires, la règle s’applique également en fonction du temps de présence réel, sous réserve que l’entreprise ou l’agence d’intérim ait prévu cet avantage dans sa politique interne.
Les entreprises peuvent distribuer les titres en début ou en fin de mois. Si l’attribution se fait en début de mois, elle est basée sur une estimation (souvent sur la base du planning prévu), avec une régularisation le mois suivant si nécessaire (absences imprévues, maladie, etc.).
Distribuer les titres en fin de mois permet une attribution exacte selon les jours réellement travaillés, mais peut retarder la disponibilité du titre pour le salarié.
Pour que l’employeur bénéficie de l’exonération de cotisations sociales sur sa participation, il doit respecter la règle suivante : un titre-restaurant par jour de travail effectif. Toute attribution excessive (week-ends, jours d’absence, jours non travaillés) peut être assimilée à un avantage en nature et donner lieu à redressement.
L’entreprise doit également veiller à ne pas dépasser le plafond URSSAF de participation exonérée exonérée, fixé à 7,26 € en 2025.
Une gestion rigoureuse des titres-restaurant, adaptée au calendrier de travail et aux absences, permet donc d’éviter les erreurs, tout en maintenant la confiance des salariés.