Prendre la responsabilité d’une équipe quand on est un jeune manager n’est jamais simple. Le défi devient encore plus délicat lorsqu’il faut recadrer un collaborateur senior, parfois plus expérimenté, plus âgé, ou en poste depuis longtemps dans l’entreprise. La peur de perdre en crédibilité, de générer des tensions ou de heurter une personne installée peut freiner l’action. Pourtant, éviter le sujet peut fragiliser l’autorité managériale et nuire à la performance collective. Recadrer un collaborateur senior exige donc un mélange de tact, de préparation et de leadership assumé.
Un collaborateur senior apporte généralement une expertise solide, une connaissance fine du métier et parfois un statut implicite de référence auprès des collègues. Face à lui, un manager plus jeune peut ressentir un déséquilibre lié à :
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleMais ce qui peut sembler une barrière est en réalité une opportunité : bien conduit, un recadrage peut devenir une démonstration de leadership et renforcer la relation.
Un recadrage improvisé risque d’être mal perçu. La préparation passe par :
Cette préparation permet d’éviter un ton moralisateur et d’ancrer la discussion sur des éléments objectifs.
Le recadrage ne doit jamais ressembler à un affrontement générationnel. L’enjeu est de montrer que le manager assume sa fonction sans chercher à humilier. Pour cela :
Cette approche démontre que le manager est à la fois ferme et respectueux.
Plutôt que d’imposer une solution toute faite, il est souvent plus efficace d’impliquer le collaborateur senior dans la résolution. Quelques leviers :
Cela permet au collaborateur de ne pas se sentir infantilisé, tout en réaffirmant les attentes.
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Chaque recadrage réussi contribue à bâtir la crédibilité d’un manager. Pour qu’il ait un effet durable, il est important de :
Selon une étude Gallup, les managers qui combinent exigence et reconnaissance augmentent de 23 % l’engagement de leurs équipes.
Bien mené, un recadrage n’abîme pas la relation, il peut même la renforcer. Un collaborateur senior peut voir dans la posture ferme mais respectueuse du manager un signe de professionnalisme et accepter plus facilement son leadership. Cela crée un climat où l’autorité n’est pas subie, mais reconnue.