Travailler avec un supérieur hiérarchique dont le comportement devient oppressant ou irrespectueux n’est pas une fatalité. En France, le droit du travail protège les salariés contre les abus de pouvoir. Il est donc possible et parfois nécessaire de faire remonter une situation problématique à la direction ou aux ressources humaines, à condition d’agir de manière réfléchie, factuelle et documentée.
Avant d’alerter qui que ce soit, il est essentiel de bien identifier les attitudes récurrentes qui posent problème. Tous les styles de management autoritaires ne sont pas répréhensibles. En revanche, certains comportements répétés peuvent être considérés comme abusifs :
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleCes signaux peuvent indiquer une forme de dérive managériale. Selon le baromètre CSA pour Malakoff Humanis, près de 20 % des salariés français estiment avoir subi des comportements hostiles au travail.
Il est impératif de ne pas lancer d’accusation à la légère. Une dénonciation sans éléments tangibles pourrait se retourner contre vous. Voici ce qu’il est conseillé de faire avant d’en parler à un supérieur hiérarchique ou aux RH :
Un dossier bien préparé donnera du poids à votre parole et facilitera l’analyse objective de la situation par la direction.
Plusieurs options s’offrent à vous selon la structure et la taille de l’organisation :
Dans tous les cas, il est conseillé d’envoyer un mail ou courrier avec un ton mesuré, sans accusations ni jugements, mais en s’appuyant uniquement sur des faits observés. Vous pouvez aussi demander un rendez-vous confidentiel en précisant que la situation vous met en difficulté.
La loi protège les salariés qui signalent un comportement abusif de bonne foi. Vous ne pouvez pas être sanctionné, licencié ou marginalisé pour avoir fait part d’une situation problématique. Si cela devait arriver, vous seriez en droit de contester cette mesure comme étant une représaille illégale.
Cependant, il est recommandé de :
En cas de doute sur vos droits, vous pouvez consulter un avocat spécialisé en droit du travail, un défenseur syndical ou l’inspection du travail. Ces structures peuvent vous accompagner en toute confidentialité.
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Si votre message est pris au sérieux, plusieurs actions peuvent être engagées :
Certaines entreprises adoptent également des démarches de prévention plus globales : formation au management, médiation, enquêtes anonymes sur le climat social.