À Marseille, Lise est designer UX / UI depuis plus de 6 ans. Après une première expérience en freelance sous le statut de micro-entrepreneure, elle a opté pour le portage salarial afin de sécuriser sa situation tout en conservant son autonomie. Récemment, sa société de portage lui a proposé une mission pour une start-up dans l’e-commerce. Problème : les délais sont serrés, le budget limité, et le domaine ne correspond pas à ses compétences. Lise s’interroge alors : a-t-elle le droit de refuser une mission en portage salarial ?
En portage salarial, le professionnel conserve une autonomie comparable à celle d’un indépendant. Il n’est soumis à aucun lien de subordination avec sa société de portage. Ce modèle repose sur une relation contractuelle tripartite : le salarié porté, la société de portage, et le client.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleDans ce cadre, le droit de refuser une mission est garanti. Le salarié porté choisit ses prestations, définit ses tarifs et conserve le contrôle de ses engagements. Aucun texte n’impose d’accepter une mission proposée, qu’elle émane du réseau de la société de portage ou d’un client direct.
Dans la majorité des cas, c’est le consultant qui prospecte et négocie ses prestations. La société de portage intervient uniquement pour formaliser la relation commerciale et assurer la facturation. Ainsi, le salarié porté reste pleinement maître de son portefeuille de clients.
Lorsque c’est la société de portage qui propose une opportunité (par exemple à Lise à Marseille), il ne s’agit pas d’une obligation contractuelle. Le consultant peut décliner l’offre, que ce soit pour des raisons de budget, d’inadéquation technique, de calendrier ou de préférence personnelle. Ce refus n’entraîne aucune sanction.
Une fois la mission acceptée et formalisée par un contrat de prestation, le salarié porté s’engage à la mener à terme selon les termes convenus. Il doit assurer les livrables, respecter les délais, et honorer ses engagements professionnels.
Un désistement injustifié une fois la mission lancée peut avoir des conséquences sur la relation client et la crédibilité du consultant. C’est pourquoi il est recommandé de bien évaluer chaque proposition avant de donner son accord définitif.
Refuser une mission en portage salarial ne nécessite pas de justification formelle, mais une communication claire est préférable. Expliquer ses critères permet à la société de portage d’ajuster ses propositions. Dans le cas de Lise, elle a indiqué son souhait de se concentrer sur des projets dans l’éducation et la santé, secteurs dans lesquels elle a bâti son expertise.
Cette transparence renforce la qualité de la relation avec la société de portage et permet d’éviter les propositions inadaptées. Cela contribue aussi à construire une réputation cohérente et crédible auprès des clients finaux.
Le portage salarial ne fonctionne pas comme un contrat de travail classique. Le salarié porté n’est pas affecté à des missions de manière descendante. Il garde le pouvoir de décision sur l’ensemble de son activité : calendrier, tarif, contenu des prestations, et nature des collaborations.
C’est cette souplesse qui séduit de nombreux profils expérimentés, comme les Product Owners ou les administrateurs BDD, qui souhaitent rester libres tout en bénéficiant de la sécurité d’un contrat de travail.
Dans un contexte où les missions sont nombreuses dans les grandes métropoles, pouvoir choisir ses projets en toute autonomie est un levier stratégique pour piloter sa carrière. Pour Lise comme pour de nombreux consultants, le droit de refuser une mission est donc un pilier du portage salarial. Il garantit la liberté professionnelle tout en laissant place à un cadre sécurisé, équilibré entre indépendance et stabilité.