Que faire si votre médecin refuse de prolonger votre arrêt de travail ?

Que faire si votre médecin refuse de prolonger votre arrêt de travail ?

Se retrouver dans une situation où votre médecin refuse de prolonger votre arrêt de travail peut être source de stress et d’inquiétude, surtout lorsque votre état de santé nécessite encore du repos. En France, la loi encadre les droits des salariés et des indépendants, mais il existe également des démarches à suivre pour protéger votre santé et vos indemnités

Comprendre les raisons du refus de prolongation

Le refus de prolonger un arrêt de travail peut avoir plusieurs origines. Le médecin peut estimer que l’état de santé du patient ne justifie plus un arrêt ou que le repos prescrit initialement a été suffisant. Il peut également baser sa décision sur des informations médicales actualisées, des examens récents ou l’évolution de la pathologie.

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En France, le médecin a un devoir d’évaluation objective et doit fonder sa décision sur des critères médicaux précis. Il ne peut pas prolonger un arrêt de manière arbitraire si les éléments cliniques ne le justifient pas.

Vérifier vos droits et les conditions légales

Même si le médecin refuse la prolongation, il est important de connaître vos droits. En tant que salarié ou travailleur indépendant :

  • Vous continuez à bénéficier de l’indemnisation pour l’arrêt de travail initial jusqu’à sa date de fin.
  • Vous avez la possibilité de consulter un autre médecin, à condition que ce nouveau praticien dispose de suffisamment d’informations pour justifier un prolongement légal.
  • Si vous estimez que le refus est injustifié, vous pouvez contacter la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) pour obtenir des conseils ou demander une expertise médicale.

Une étude de la Drees 2023 indique que plus de 15 % des arrêts maladie font l’objet de contestations ou de demandes de prolongation, ce qui montre que ces situations sont relativement fréquentes.

Consulter un second avis médical

Obtenir un second avis est souvent la solution la plus efficace. Le nouveau médecin pourra évaluer votre état de santé en détail, vérifier les examens et analyser l’évolution de votre pathologie. Si le second avis confirme la nécessité d’un prolongement, un nouvel arrêt de travail pourra être établi et transmis à la Sécurité sociale.

En France, il est recommandé de choisir un médecin différent de votre praticien habituel pour garantir une évaluation objective. Cela peut être un médecin spécialiste si la pathologie le nécessite.

Contacter la Sécurité sociale pour une expertise

Si le refus persiste et que votre état de santé nécessite un prolongement, vous pouvez solliciter une expertise médicale auprès de la Sécurité sociale. L’objectif est de déterminer si votre situation justifie une extension de l’arrêt de travail.

L’expertise peut être demandée directement par l’assuré, le médecin traitant ou la CPAM. Elle permet de :

  • Confirmer ou infirmer la nécessité d’un arrêt prolongé
  • Garantir la continuité des indemnités journalières en cas de décision favorable
  • Fournir une évaluation médicale objective en cas de litige

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Informer votre employeur et anticiper les démarches

Pendant cette période, il est important de maintenir une communication claire avec votre employeur. Vous n’avez pas besoin de justifier les raisons médicales exactes, mais vous devez transmettre vos certificats et informer de la situation.

En parallèle, assurez-vous de préparer tous les documents médicaux, résultats d’examens et comptes rendus pour faciliter la consultation d’un second médecin ou l’expertise de la CPAM.


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