La rupture conventionnelle est un dispositif largement utilisé pour mettre fin à un contrat de travail à l’amiable entre employeur et salarié. Pourtant, ces dernières années, les services de contrôle ont intensifié leur vigilance sur certains profils, notamment lorsque les situations présentent un risque de fraude ou d’abus potentiel.
Les contrôles ne touchent pas tous les dossiers de manière uniforme. Les services de l’inspection du travail et de la Direccte se concentrent sur des situations spécifiques, identifiées comme présentant un risque plus élevé. Parmi ces profils :
Selon des données publiées par la Dares en 2024, environ 18 % des ruptures conventionnelles font l’objet d’un contrôle renforcé, la majorité concernant des montants d’indemnité supérieurs à la moyenne sectorielle.
La multiplication des ruptures conventionnelles dans certains secteurs a conduit les autorités à renforcer la vigilance. Les motifs principaux sont :
Ces contrôles permettent de protéger les droits des salariés et de garantir que le dispositif n’est pas détourné à des fins financières. Des enquêtes récentes montrent que près de 12 % des dossiers contrôlés font l’objet d’une demande d’information complémentaire pour vérifier la conformité.
Lors d’un contrôle, plusieurs aspects sont examinés afin de s’assurer que la rupture conventionnelle respecte le cadre légal :
Ces vérifications sont renforcées pour les profils présentant un risque plus élevé, notamment lorsqu’il existe un écart significatif avec les standards du secteur.
Pour les entreprises, un contrôle plus strict peut entraîner :
Pour le salarié, les impacts sont généralement plus légers, mais peuvent inclure :
Selon des statistiques publiées par l’Unédic, les dossiers soumis à contrôle peuvent subir un délai moyen de 15 à 20 jours supplémentaires avant validation, par rapport aux ruptures classiques.
Certaines mesures permettent de préparer un dossier solide et de réduire les risques de complication :
Bien qu’aucune méthode ne garantisse l’absence de contrôle, ces pratiques facilitent l’examen et accélèrent le processus de validation.
Certains secteurs sont particulièrement surveillés en raison d’un volume élevé de ruptures conventionnelles ou de risques financiers plus importants. Parmi eux :
Les données de la Dares indiquent que près de 25 % des contrôles renforcés concernent des entreprises de moins de 50 salariés, soulignant l’attention portée aux petites structures où le risque de dérive est plus important.
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La législation encadrant la rupture conventionnelle n’a pas changé fondamentalement, mais la pratique des contrôles a évolué. Les services administratifs disposent désormais de critères plus précis pour identifier les dossiers à vérifier et utilisent des outils statistiques pour détecter les anomalies.
Cette évolution s’inscrit dans une volonté de préserver l’intégrité du dispositif et d’éviter que des pratiques abusives ne se multiplient, tout en garantissant que les ruptures conventionnelles restent un outil viable pour l’employeur et le salarié.