Obtenir la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) n’est pas seulement une démarche administrative. Cette reconnaissance ouvre l’accès à des droits spécifiques et à un accompagnement adapté pour faciliter le parcours professionnel. Elle constitue un véritable levier pour sécuriser son emploi, bénéficier d’aménagements et accéder à des dispositifs de soutien.
Mais que recouvre exactement ce statut ? Quels sont les droits associés pour un salarié et comment en tirer pleinement parti ?
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleLa RQTH est attribuée par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) après examen d’un dossier déposé auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Elle concerne toute personne dont l’état de santé entraîne une limitation durable dans l’accès à l’emploi, quelles que soient la nature ou l’origine du handicap (moteur, sensoriel, psychique, cognitif ou maladie chronique).
Cette reconnaissance est généralement accordée pour une durée de 1 à 5 ans, renouvelable. Elle ne signifie pas incapacité à travailler, mais vise au contraire à favoriser l’accès et le maintien dans l’emploi grâce à un cadre légal adapté.
Beaucoup de salariés hésitent à déposer une demande par peur d’être stigmatisés. Pourtant, ce statut n’est pas un frein, mais un outil pour sécuriser son parcours professionnel.
Les bénéfices sont multiples :
En 2023, environ 514 000 bénéficiaires de l’obligation d’emploi travaillaient dans le secteur privé selon la Dares. Cela montre que la RQTH est déjà une réalité dans de nombreuses entreprises.
Un salarié reconnu travailleur handicapé peut demander des ajustements pour exercer son emploi dans de meilleures conditions.
Ces aménagements concernent par exemple :
Ces mesures doivent être discutées avec l’employeur et validées par le médecin du travail. L’Agefiph peut financer une partie du matériel ou de l’aménagement nécessaire.
La RQTH facilite aussi l’accès à la formation professionnelle. Le salarié peut :
Certaines écoles ou organismes mettent en place des dispositifs inclusifs pour permettre aux salariés handicapés de suivre des formations certifiantes dans de bonnes conditions
Être reconnu travailleur handicapé donne un accès prioritaire à plusieurs dispositifs :
De plus, l’entreprise est tenue de respecter l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH), fixée à 6 % de l’effectif. Les employeurs ont donc tout intérêt à accompagner leurs salariés concernés.
Le Code du travail interdit toute discrimination liée à l’état de santé ou au handicap. Cela couvre :
En cas de litige, le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes ou le Défenseur des droits.
Un salarié reconnu travailleur handicapé n’est pas seul. Plusieurs acteurs peuvent intervenir :
Travailler avec ces structures permet de mieux faire valoir ses droits et d’obtenir un suivi adapté à son parcours.
La reconnaissance d’un salarié en tant que travailleur handicapé n’apporte pas seulement des droits au salarié, elle peut aussi être bénéfique pour l’entreprise :
Un employeur qui favorise l’inclusion bénéficie souvent d’un climat social plus positif et d’une image renforcée.
La démarche se fait auprès de la MDPH de son département. Le dossier comprend :
Le traitement prend plusieurs mois. Une fois la décision rendue, la reconnaissance est notifiée au salarié, qui peut ensuite la communiquer ou non à son employeur.
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La reconnaissance de travailleur handicapé est une donnée confidentielle. Le salarié n’est pas obligé d’en informer son employeur.
Cependant, la communication peut être utile pour :
En revanche, si le salarié préfère garder cette information privée, il conserve son droit à la confidentialité.