Tout savoir sur le calcul de l’indemnité légale et conventionnelle

Tout savoir sur le calcul de l’indemnité légale et conventionnelle

Lorsqu’un salarié est licencié, en particulier pour motif économique, personnel ou inaptitude, il peut percevoir une indemnité de départ. En France, ce montant peut se composer de l’indemnité légale, prévue par le Code du travail, et de l’indemnité conventionnelle, définie par la convention collective applicable à l’entreprise. Comprendre le mode de calcul et les différences entre ces deux types d’indemnités est essentiel pour sécuriser ses droits financiers.

Qu’est-ce que l’indemnité légale de licenciement ?

L’indemnité légale est un droit automatique pour tout salarié licencié, dès lors qu’il justifie d’au moins 8 mois d’ancienneté dans l’entreprise. Son montant minimal est fixé par la loi et dépend :

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  • de l’ancienneté du salarié ;
  • de sa rémunération brute mensuelle ;
  • du type de licenciement (économique ou personnel).

En pratique, le calcul se fait généralement en deux étapes :

  1. Pour les 10 premières années d’ancienneté : 1/4 de mois de salaire par année de présence.
  2. Au-delà de 10 ans : 1/3 de mois de salaire par année supplémentaire.

Par exemple, un salarié ayant 12 ans d’ancienneté et un salaire mensuel brut de 3 000 € percevra :

  • 10 ans × 1/4 = 2,5 mois de salaire
  • 2 ans × 1/3 ≈ 0,67 mois
  • Total ≈ 3,17 mois de salaire brut

Qu’est-ce que l’indemnité conventionnelle ?

Certaines conventions collectives prévoient une indemnité supérieure à l’indemnité légale, appelée indemnité conventionnelle. Cette indemnité tient compte :

  • de l’ancienneté ;
  • de la catégorie professionnelle ;
  • parfois de l’âge du salarié ou du type de poste.

Elle peut être calculée selon un pourcentage du salaire ou un barème fixé par la convention collective. Dans de nombreux secteurs (banque, métallurgie, commerce de détail), l’indemnité conventionnelle dépasse souvent le double de l’indemnité légale pour les salariés expérimentés.

Comment déterminer quelle indemnité prime ?

Si l’indemnité conventionnelle est supérieure à l’indemnité légale, le salarié percevra l’indemnité conventionnelle. Sinon, il touchera le montant légal minimum.

  • Exemple : un salarié licencié avec 15 ans d’ancienneté et un salaire de 2 500 € par mois :
    • Indemnité légale ≈ 4 mois
    • Indemnité conventionnelle selon la convention : 5 mois
    • Versement final : 5 mois (supérieur à l’indemnité légale)

Les éléments à inclure dans le calcul

Pour calculer l’indemnité, il est important de prendre en compte le salaire de référence, qui inclut :

  • salaire de base ;
  • primes régulières (ancienneté, panier, transport) ;
  • avantages en nature si récurrents.

En revanche, les primes exceptionnelles ou non régulières, comme les primes ponctuelles ou variables, ne sont généralement pas incluses dans le calcul.

Cas particulier : licenciement pour inaptitude ou faute

  • Licenciement pour inaptitude : l’indemnité légale est due quelle que soit la cause médicale de l’inaptitude, et l’indemnité conventionnelle peut compléter selon les accords de branche.
  • Licenciement pour faute grave ou lourde : le Code du travail prévoit que l’indemnité légale n’est pas versée, mais l’indemnité conventionnelle peut parfois être partielle si la convention le prévoit.

Pourquoi vérifier les conventions collectives est indispensable ?

Chaque branche professionnelle peut prévoir des barèmes plus favorables. Par exemple :

  • Métallurgie : indemnité conventionnelle jusqu’à 1,5 fois l’indemnité légale pour les cadres ;
  • Banque : souvent majorée selon l’ancienneté et l’âge ;
  • Commerce : barème progressif avec primes d’ancienneté supplémentaires.

Vérifier sa convention collective permet de ne pas se contenter du minimum légal et d’optimiser ses droits.

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L’importance de l’ancienneté et du salaire dans le calcul

L’indemnité est proportionnelle à l’ancienneté et au salaire de référence. Chaque année supplémentaire augmente le montant global, et un salarié ayant 20 ans d’expérience peut toucher plusieurs mois de salaire en indemnité, renforçant sa sécurité financière lors de la transition professionnelle.

  • Exemple chiffré : salarié avec 20 ans d’ancienneté et 3 000 € brut par mois :
    • Indemnité légale : 10 premières années → 10 × 1/4 = 2,5 mois
    • Années supplémentaires → 10 × 1/3 ≈ 3,33 mois
    • Total ≈ 5,83 mois de salaire

Si la convention collective prévoit 1/2 mois par année, l’indemnité conventionnelle serait 10 mois de salaire, soit presque le double du minimum légal.


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