Lorsqu’un salarié est licencié, en particulier pour motif économique, personnel ou inaptitude, il peut percevoir une indemnité de départ. En France, ce montant peut se composer de l’indemnité légale, prévue par le Code du travail, et de l’indemnité conventionnelle, définie par la convention collective applicable à l’entreprise. Comprendre le mode de calcul et les différences entre ces deux types d’indemnités est essentiel pour sécuriser ses droits financiers.
L’indemnité légale est un droit automatique pour tout salarié licencié, dès lors qu’il justifie d’au moins 8 mois d’ancienneté dans l’entreprise. Son montant minimal est fixé par la loi et dépend :
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleEn pratique, le calcul se fait généralement en deux étapes :
Par exemple, un salarié ayant 12 ans d’ancienneté et un salaire mensuel brut de 3 000 € percevra :
Certaines conventions collectives prévoient une indemnité supérieure à l’indemnité légale, appelée indemnité conventionnelle. Cette indemnité tient compte :
Elle peut être calculée selon un pourcentage du salaire ou un barème fixé par la convention collective. Dans de nombreux secteurs (banque, métallurgie, commerce de détail), l’indemnité conventionnelle dépasse souvent le double de l’indemnité légale pour les salariés expérimentés.
Si l’indemnité conventionnelle est supérieure à l’indemnité légale, le salarié percevra l’indemnité conventionnelle. Sinon, il touchera le montant légal minimum.
Pour calculer l’indemnité, il est important de prendre en compte le salaire de référence, qui inclut :
En revanche, les primes exceptionnelles ou non régulières, comme les primes ponctuelles ou variables, ne sont généralement pas incluses dans le calcul.
Chaque branche professionnelle peut prévoir des barèmes plus favorables. Par exemple :
Vérifier sa convention collective permet de ne pas se contenter du minimum légal et d’optimiser ses droits.
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L’indemnité est proportionnelle à l’ancienneté et au salaire de référence. Chaque année supplémentaire augmente le montant global, et un salarié ayant 20 ans d’expérience peut toucher plusieurs mois de salaire en indemnité, renforçant sa sécurité financière lors de la transition professionnelle.
Si la convention collective prévoit 1/2 mois par année, l’indemnité conventionnelle serait 10 mois de salaire, soit presque le double du minimum légal.