Pour maintenir un haut niveau de performance, toute entreprise doit veiller à adapter les compétences de ses équipes aux évolutions internes et externes. Mais former sans ciblage précis peut entraîner des dépenses inutiles ou inefficaces. La première étape incontournable reste donc l’analyse des besoins en formation. Encore faut-il savoir comment les repérer, les hiérarchiser et les traduire en actions concrètes.
Une formation réussie ne dépend pas seulement de son contenu ou de l’organisme choisi. Elle doit répondre à un besoin réel, identifié à travers une analyse méthodique. Cette démarche permet notamment :
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleD’après une étude BVA pour le ministère du Travail (2023), près d’un salarié sur deux estime que sa dernière formation n’était pas adaptée à ses besoins réels. L’identification rigoureuse des besoins reste donc un levier de rentabilité et d’engagement.
Les premiers indices proviennent souvent de l’activité quotidienne. Plusieurs signaux doivent vous alerter :
Ces indicateurs, s’ils sont objectivés et récurrents, signalent un écart entre les compétences détenues et les compétences attendues.
Les responsables d’équipe sont les mieux placés pour repérer les écarts de compétences et les attentes individuelles. Encore faut-il leur donner une méthode claire. Il est recommandé de structurer leurs remontées à travers :
Les RH peuvent ensuite croiser ces données avec les retours terrain pour identifier les priorités réelles.
Obligatoire tous les deux ans (article L6315-1 du Code du travail), l’entretien professionnel est un moment stratégique pour faire émerger les besoins en formation. Il permet au collaborateur :
Côté entreprise, c’est l’occasion de recueillir des signaux faibles et de capter des opportunités de montée en compétences, souvent invisibles dans les reporting classiques.
Une autre approche consiste à dresser un état des lieux des compétences nécessaires par poste ou par mission. Cette méthode permet de :
Ce type de cartographie est particulièrement utile pour les équipes en forte transformation, comme lors de l’intégration d’un nouvel outil métier, d’une réorganisation ou d’un changement réglementaire.
Il ne faut pas sous-estimer l’auto-évaluation des salariés. Certains expriment clairement des attentes de montée en compétence, mais ne savent pas toujours à qui ni comment les formuler.
Outils à privilégier :
L’analyse de ces retours permet d’aligner les objectifs individuels et collectifs, tout en révélant des besoins transverses (communication, gestion du stress, organisation…).
Les données internes permettent d’affiner et d’objectiver l’analyse. Parmi les indicateurs utiles :
L’analyse croisée de ces éléments permet de détecter des besoins récurrents par profil, par service ou par niveau d’ancienneté, souvent ignorés dans les décisions budgétaires.
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Une fois les besoins repérés, encore faut-il les trier selon des critères objectifs. Tous ne se valent pas en termes d’impact, d’urgence ou de faisabilité.
Trois axes peuvent guider la priorisation :
L’enjeu est d’éviter la dispersion ou l’effet catalogue, pour concentrer les ressources là où elles auront un effet réel sur la performance et la motivation.