Uber Eats, Deliveroo, Just Eat Takeaway… longtemps considérée comme un service complémentaire, la livraison de repas est désormais un pilier incontournable de la restauration en France. Boostée par les restrictions sanitaires pendant Covid, cette pratique séduit une clientèle jeune et urbaine. Derrière cette évolution rapide, des chiffres marquants témoignent de la transformation du secteur. Voici un tour d’horizon des données les plus révélatrices.
Le marché français de la livraison de repas a franchi un cap important. En 2023, il pesait 7 milliards d’euros et pourrait atteindre 9,2 milliards d’ici 2026. Les plateformes comme Uber Eats et Deliveroo, déjà bien installées, continuent de gagner du terrain avec une progression de 8 points depuis 2020.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleCette croissance est en partie portée par une digitalisation massive des habitudes de consommation. Le smartphone est devenu le principal point d’accès aux commandes, représentant 41 % des usages.
Près de la moitié des consommateurs ont commandé un repas livré en 2022. Les plus jeunes, en particulier les millennials, sont les utilisateurs les plus actifs. Parmi eux, 4 sur 10 commandent chaque semaine.
L’usage reste majoritairement domestique : 80 % des repas livrés sont consommés à domicile, souvent en soirée et en fin de semaine. On compte en moyenne trois repas livrés par mois, en groupe de 2 à 3 personnes.
Pour 67 % des utilisateurs, la qualité des plats est le principal critère de sélection d’un restaurant en livraison. Le prix du repas (60 %) et celui de la livraison (58 %) suivent de près. L’étendue de l’offre et la rapidité de livraison comptent aussi parmi les priorités.
Cependant, des points de friction subsistent : 77 % des utilisateurs signalent des incidents tels que des plats renversés, des commandes incomplètes (74 %) ou encore des plats froids (68 %).
La pizza reste l’aliment le plus commandé, avec 70 % des utilisateurs qui y ont recours. Toutefois, elle subit une baisse d’intérêt de 15 points. Le burger connaît une tendance similaire, surtout au déjeuner.
À l’inverse, les plats d’origine asiatique connaissent un regain d’attractivité (+10 points par rapport à 2021). Les pokés, glaces, boissons et desserts se développent également, intégrant près d’une commande sur deux.
En janvier 2023, plus de 56 300 marques proposaient un service de livraison, soit une hausse de 10 % par rapport à fin 2021. Parmi elles, 43 000 sont des restaurants indépendants, générant un chiffre d’affaires global de 3,7 milliards d’euros, soit en moyenne 85 000 euros par établissement.
Les chaînes de restauration sont également actives sur ce segment : plus de 8 800 établissements réalisent ensemble 2,65 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit une moyenne de 400 000 euros par point de vente.
La livraison représente 26 % du chiffre d’affaires des points de vente qui y ont recours. Elle est perçue comme rentable par 67 % des restaurateurs, et 70 % d’entre eux estiment qu’elle contribue fortement à leur activité globale.
La majorité des restaurateurs (88 %) passent par une plateforme nationale pour gérer leurs livraisons. Parmi ces prestataires, Uber Eats domine (60 %), suivi de Deliveroo (32 %).
Malgré sa popularité, la livraison de repas soulève des interrogations. 66 % des consommateurs jugent que les conditions de travail des livreurs sont insuffisantes, et 63 % expriment des inquiétudes environnementales, notamment à cause des emballages à usage unique.
Ces préoccupations pourraient peser sur l’évolution future du marché, incitant les acteurs à repenser leurs modèles logistiques et écologiques.
Source : https://www.republik-retail.fr/experience-client/livraison/pratiques/restauration-les-10-chiffres-a-retenir-du-marche-de-la-livraison-en-france.html