Après l’annonce d’une restructuration chez Reality Labs, filiale de Meta dédiée à la réalité virtuelle, c’est une autre annonce qui a fait du bruit : plus de 2 000 modérateurs de contenus pour Facebook et Instagram vont perdre leur emploi. En cause, la fin du contrat entre Telus International et Meta, propriétaire des deux plateformes.
Le syndicat Commissions ouvrières (CCOO) a rapporté que la direction de Telus International a officiellement présenté un plan social le lundi 5 mai 2025. Ce plan concerne précisément 2 059 salariés travaillant sur le site de Barcelone, tous dédiés à la modération de contenus pour Facebook et Instagram.
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Lire l'articleCes suppressions d’emplois résultent de la rupture du contrat avec Meta, maison mère des deux réseaux sociaux ainsi que de WhatsApp. La CCOO a précisé avoir conclu un accord de principe garantissant aux salariés « la plus haute indemnisation légale » disponible.
Depuis début avril, plusieurs syndicats avaient anticipé cette vague de licenciements, avançant déjà le chiffre d’environ 2 000 postes concernés. Cependant, les discussions sur le nombre exact d’employés impactés étaient encore en cours à cette époque.
Interrogée par l’Agence France-Presse (AFP), Telus International a refusé de confirmer ce chiffre, indiquant simplement que les négociations étaient ouvertes. Un porte-parole de Telus a précisé que la société continuait de collaborer avec ce « client » à partir d’autres sites sans en dévoiler davantage sur les détails contractuels.
Dans une déclaration officielle, Telus a affirmé que sa priorité était de soutenir les salariés concernés en leur proposant « une assistance complète », incluant des opportunités de relocalisation sans compromettre les conditions d’indemnisation.
Meta, pour sa part, n’a pas réagi aux sollicitations de l’AFP au moment des annonces. Ce silence laisse planer l’incertitude sur l’impact de la stratégie de modération du groupe.
Le groupe américain Meta avait annoncé en janvier la fin de son programme de fact-checking aux États-Unis. En mars 2025, Meta a même mis en place les « community notes » à la X. Dans ce cadre, ses politiques de modération ont été assouplies afin de réduire le retrait de contenus « qui n’auraient pas dû être censurés ».
Cette décision a été largement interprétée comme une réponse aux critiques de l’ancien président Donald Trump, opposé à la politique de modération en vigueur. Toutefois, à la fin du mois d’avril, le conseil de surveillance de Meta a recommandé à la direction d’évaluer les conséquences potentielles de cet assouplissement sur les droits humains.