À partir du 1er juin 2025, le contrôle des demandeurs d’emploi va connaître une évolution majeure en France. Dans un contexte de réforme du marché du travail, France Travail ajuste ses procédures pour mieux accompagner les chercheurs d’emploi tout en renforçant l’efficacité de ses contrôles. Découvrez les principaux changements qui redéfiniront l’accompagnement des chômeurs et les nouvelles pratiques de contrôle.
On avait vu les nouvelles règles pour le chômage des frontaliers en mars 2025, cette fois-ci France Travail se penche sur le contrôle des bénéficiaires du chômage. Dès le deuxième trimestre 2025, un changement clé touchera les sanctions pour absence à un rendez-vous. Jusqu’à présent, tout demandeur d’emploi manquant un entretien sans justification s’exposait à une sanction automatique. Cette approche sera remplacée par une évaluation plus nuancée.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleLe contrôleur devra désormais analyser le comportement général du demandeur d’emploi en s’appuyant sur plusieurs critères spécifiques à sa situation. S’il apparaît que le chômeur est engagé dans une recherche active et sérieuse, il pourra être exonéré d’une sanction immédiate.
France Travail explique que cette évolution vise à reconnaître les efforts authentiques des chercheurs d’emploi. Selon un porte-parole de l’organisme, les contrôleurs auront la capacité d’apprécier la situation de manière plus humaine et plus juste, notamment pour les demandeurs ayant démontré leur implication dans la recherche d’un emploi.
À partir du 1er juin 2025, la procédure de contrôle sera également allégée en supprimant l’obligation de convocation systématique des demandeurs d’emploi. Actuellement, chaque contrôle donne lieu à un entretien obligatoire. Ce ne sera plus nécessaire si le dossier est suffisamment documenté.
Le contrôleur pourra alors évaluer la situation sans convoquer physiquement le chômeur. Il sera en mesure de valider la recherche d’emploi, de proposer un accompagnement spécifique, ou de décider d’une sanction si le dossier le justifie.
Cette évolution concerne tous les types de contrôle existants : les contrôles aléatoires, les contrôles ciblés sur des profils spécifiques et ceux issus de signalements internes par les conseillers France Travail.
Le nouveau dispositif, baptisé « contrôle de la recherche d’emploi rénové », a été expérimenté depuis juillet 2024 dans huit régions, parmi lesquelles l’Auvergne Rhône-Alpes, la Bretagne et la Nouvelle Aquitaine.
Selon France Travail, cette phase pilote a permis une réduction de 21% des délais de traitement des dossiers. Les équipes ont également constaté une amélioration de la productivité sans hausse notable du taux de sanctions ni augmentation du nombre de recours déposés par les demandeurs d’emploi.
La généralisation de cette approche sur l’ensemble du territoire national témoigne de la volonté de rendre le système de contrôle plus efficace, sans durcir inutilement les mesures pour les chercheurs d’emploi investis dans leur démarche.