Comment développer son assertivité pour mieux communiquer au travail ?

Comment développer son assertivité pour mieux communiquer au travail ?

L’assertivité décrit la capacité à exprimer ses besoins, ses idées et ses limites sans agressivité ni soumission. Dans le quotidien professionnel, cette compétence devient un véritable levier : elle réduit les malentendus, facilite les échanges et renforce la crédibilité d’un collaborateur face à ses interlocuteurs. Beaucoup la voient comme une qualité “innée”, alors qu’elle repose surtout sur des habitudes que l’on peut apprendre progressivement.

Pourquoi l’assertivité change la qualité des échanges professionnels ?

Une communication assertive apporte un cadre clair : chacun comprend ce que l’autre accepte, refuse ou propose.
Cela évite les tensions prolongées, les réponses floues ou les frustrations accumulées.
Les équipes en bénéficient particulièrement dans les situations exigeant une prise de décision rapide ou un partage d’information précis.

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Quelques effets observés dans les entreprises ayant formé leurs équipes à l’assertivité :

  • moins d’escalade émotionnelle lors des désaccords,
  • meilleure répartition de la parole en réunion,
  • clarification des attentes lors des collaborations transverses,
  • réduction des tâches “imposées” que personne n’ose refuser.

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Identifier les comportements qui bloquent une communication claire

Avant de renforcer son assertivité, il est utile de repérer ce qui la freine.
Certains schémas reviennent souvent :

  • répondre « oui » par automatisme pour éviter une tension,
  • minimiser son point de vue par peur de déplaire,
  • s’emporter lorsque la pression monte faute d’avoir su poser des limites plus tôt,
  • attendre trop longtemps avant de formuler une demande,
  • interpréter les intentions des autres à la place de poser des questions.

Repérer ces situations permet de mieux comprendre ce que l’on souhaite modifier.

Formuler ses messages de manière directe mais respectueuse

L’assertivité repose sur un langage simple, précis et sans détours inutiles.
Une formulation claire facilite l’adhésion et réduit la confusion.

Quelques techniques utiles :

  • parler à la première personne pour assumer son propos (« je préfère », « j’ai besoin de »),
  • formuler ce que l’on souhaite plutôt que ce que l’on rejette,
  • éviter les jugements ou étiquettes personnelles,
  • annoncer le point principal avant les détails,
  • résumer la conclusion attendue pour s’assurer que tout le monde a compris la même chose.

Cette manière de s’exprimer renforce immédiatement la perception de fiabilité.

Savoir poser des limites sans créer de tension

Dire non reste l’un des volets les plus délicats de l’assertivité. Pourtant, refuser une demande est parfois indispensable pour protéger son temps ou garantir la qualité d’un projet.
Une limite bien posée repose sur trois éléments :

  • une justification brève (pas d’argumentation excessive),
  • une alternative possible lorsque c’est pertinent,
  • une posture calme, assumée et stable.

Exemple : « Je ne peux pas intégrer cette tâche aujourd’hui. En revanche, je peux la traiter demain matin si cela vous convient. »

Cette approche ferme mais constructive est très appréciée dans les équipes organisées.

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Gérer ses émotions pour rester stable dans l’échange

Développer son assertivité implique de mieux repérer les moments où l’émotion risque de prendre le dessus : surcharge, sentiment d’injustice, fatigue ou pression hiérarchique.
Quelques pratiques simples peuvent aider à rester aligné :

  • faire une courte pause avant de répondre lorsqu’on se sent bousculé,
  • reformuler ce que l’autre dit afin de reprendre le fil du dialogue,
  • focaliser son discours sur les faits plutôt que sur les intentions présumées,
  • pratiquer un rythme de respiration qui ralentit l’impulsivité.

Une émotion gérée ne disparaît pas, mais elle cesse de piloter la conversation.

S’entraîner progressivement pour ancrer l’assertivité dans la durée

Comme toute compétence relationnelle, l’assertivité progresse par étapes.
L’objectif n’est pas de transformer sa personnalité, mais d’adopter de nouvelles habitudes dans des situations ciblées :

  • demander un éclaircissement en réunion lorsque quelque chose reste flou,
  • exprimer un désaccord léger sur un point précis,
  • annoncer un besoin avant d’atteindre le seuil de frustration,
  • noter après chaque échange ce qui a été utile et ce qui pourrait être amélioré.

Ces petits ajustements répétés construisent une véritable aisance sur le long terme.

À retenir

L’assertivité n’est pas un style de communication réservé aux profils charismatiques.
C’est un ensemble de réflexes qui permet à chacun de mieux se situer dans les échanges, de réduire les tensions inutiles et de renforcer la qualité relationnelle au sein d’une équipe.
En développant progressivement cette compétence, on gagne en clarté, en stabilité et en influence positive sur son environnement professionnel.


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