Micro-entreprise : liste des métiers et activités interdites aux auto-entrepreneurs

Micro-entreprise : liste des métiers et activités interdites aux auto-entrepreneurs

En 2025, le statut d’auto-entrepreneur, synonyme de simplicité administrative et de liberté professionnelle, attire chaque année de nombreux travailleurs désireux de lancer leur activité. Cependant, toutes les professions ne peuvent pas être exercées dans ce cadre juridique. Certaines sont strictement exclues pour des raisons réglementaires, fiscales ou sociales. Voici un tour d’horizon des métiers interdits en micro-entreprise (anciennement AE), afin d’éviter toute erreur lors de la création de votre activité.

Les activités agricoles exclues du régime autoentrepreneur

Les activités agricoles, bien qu’essentielles à l’économie, ne sont pas compatibles avec le statut de micro-entreprise. Cette exclusion s’explique par leur rattachement au régime social de la Mutualité sociale agricole (MSA) et non au régime général de l’Urssaf. Par conséquent, les agriculteurs doivent opter pour un autre statut juridique adapté à leur activité, comme l’entreprise individuelle classique ou la société agricole.

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Cette règle concerne notamment les exploitants agricoles, les éleveurs, ou encore les apiculteurs, dont les revenus sont majoritairement tirés de la vente de produits issus de leur exploitation.

Les professions réglementées interdites en auto-entreprise

Un grand nombre de professions réglementées sont exclues du régime autoentrepreneur. Ces métiers sont encadrés par des ordres professionnels ou nécessitent une autorisation d’exercice spécifique.

Parmi eux, on retrouve les professions juridiques telles qu’avocat, huissier de justice ou notaire, dont l’activité est régie par des règles strictes en matière de déontologie et de responsabilité civile professionnelle. Les métiers de la santé — médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme, infirmier — sont également interdits, en raison de leur rattachement au régime de la Sécurité sociale des indépendants (SSI) et de leur obligation de respecter des normes sanitaires précises.

Les professionnels du secteur des assurances et de la comptabilité sont également concernés, du fait de leur devoir d’indépendance et de leur inscription obligatoire à des instances de contrôle.

Immobilier et finance : des secteurs incompatibles avec la micro-entreprise

Dans le secteur de l’immobilier, certaines activités sont incompatibles avec le statut de micro-entrepreneur, notamment la location entière d’immeubles ou la vente de biens immobiliers impliquant la perception de TVA. Ces activités relèvent de régimes fiscaux spécifiques et nécessitent souvent des garanties financières ou des cartes professionnelles.

De même, les métiers liés aux marchés financiers ou à l’intermédiation en produits d’investissement sont exclus. La complexité des obligations légales, la nécessité d’une assurance responsabilité civile professionnelle renforcée, ainsi que le contrôle par des autorités financières, rendent ces professions incompatibles avec la simplicité administrative du régime autoentrepreneur.

Les professions de la presse non éligibles au statut

Les journalistes professionnels, rémunérés pour la production d’informations destinées à un média, ne peuvent pas opter pour le régime de micro-entreprise. Ce métier relève d’un statut particulier avec des conditions spécifiques d’affiliation à la sécurité sociale et à la caisse de retraite des journalistes. L’exercice indépendant dans ce domaine nécessite souvent un autre type de structure, comme une société de type EURL ou SASU. Par contre, pour les activités de type rédaction web SEO, blogueur etc, le statut d’AE est parfaitement adapté.

🔒 En résumé, la liste des métiers strictement interdits pour les AE :

🧑‍🌾 Activités agricoles

  • Exploitant agricole
  • Éleveur
  • Apiculteur
    (Rattachés au régime de la MSA)

⚖️ Professions juridiques

  • Avocat
  • Notaire
  • Huissier de justice
    (Soumises à des ordres professionnels et réglementations strictes)

🩺 Professions médicales et paramédicales

  • Médecin
  • Chirurgien-dentiste
  • Sage-femme
  • Infirmier
    (Soumises à des régimes sociaux spécifiques et à des normes sanitaires strictes)

📊 Métiers réglementés dans la finance et la comptabilité

  • Comptable agréé
  • Commissaire aux comptes
  • Courtier en assurance
  • Conseiller en investissements financiers
    (Activités encadrées par des instances de contrôle et réglementations financières)

🏘️ Métiers de l’immobilier (dans certains cas)

  • Location d’immeubles entiers
  • Vente de biens immobiliers soumise à la TVA
    (Nécessitent des garanties financières et parfois une carte professionnelle)

📰 Journalisme

  • Journaliste professionnel salarié ou indépendant relevant du régime spécifique
    (Ne peut pas exercer via la micro-entreprise en raison d’un statut social particulier)

Des métiers autorisés mais peu adaptés à la micro-entreprise

Outre les activités interdites, certaines professions bien que techniquement autorisées sous ce statut, se révèlent peu adaptées à la micro-entreprise. C’est le cas, par exemple, lorsqu’un employeur souhaite embaucher du personnel. Le coût élevé des charges patronales et des cotisations sociales peut alors déséquilibrer le modèle économique de l’activité.

Il en va de même pour les entrepreneurs ayant besoin de réaliser des achats réguliers ou des investissements importants. Le plafonnement du chiffre d’affaires et l’impossibilité de déduire les frais professionnels limitent la rentabilité dans ces cas précis.

Les conditions à respecter pour devenir auto-entrepreneur

Avant de créer une micro-entreprise, il est impératif de s’assurer que toutes les conditions légales sont remplies. Selon l’Urssaf, le futur autoentrepreneur doit :

  • Être majeur ou mineur émancipé ;
  • Disposer d’une adresse en France ;
  • Être ressortissant de l’Union européenne ou titulaire d’un titre de séjour autorisant l’activité ;
  • Ne pas être sous tutelle ou curatelle ;
  • Ne pas être frappé d’une interdiction de gérer ou d’exercer.

Respecter ces règles permet d’éviter tout blocage administratif ou litige avec l’administration fiscale.


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