Face à une quête de sens au travail, de plus en plus de professionnels choisissent de diversifier leurs activités. Le phénomène du slashing, longtemps marginal, s’impose désormais comme une nouvelle tendance dans certaines entreprises, prêtes à s’adapter aux aspirations de leurs collaborateurs. Plongée dans une pratique qui redessine les contours de la vie professionnelle.
Le slashing, ou l’art de cumuler plusieurs activités professionnelles, n’est pas né d’hier. On en entendait même parler dans de grandes entreprises technologiques comme Google, qui permettaient à ses salariés d’avoir 20 % de leur temps pour un projet annexe à leur rôle au sein de l’entreprise. Toutefois, la pandémie de Covid-19 a accéléré l’intérêt des entreprises pour cette approche plus flexible du travail. Pour les entreprises qui acceptent cette pratique, il faut au préalable lever la clause interdisant à ses collaborateurs de mener d’autres projets professionnels, tout en conservant une clause stricte de non-concurrence.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articlePourquoi mettre en place le slashing ? Il faut se dire que ce type d’initiative répond à une évolution des attentes sociétales, où le besoin de trouver du sens au travail prend une place prépondérante. Elle permet aux salariés de développer des projets personnels sans perturber leurs responsabilités principales.
Dans certaines entreprises adeptes de cette pratique, on peut y compter plusieurs « slasheurs » qui peuvent s’implanter dans des secteurs très variés : coaching, thérapie, création de contenu en ligne, e-commerce… Mais ces activités peuvent être plus insolites ou niches, dans le domaine du sport, l’art-déco etc.
Pour le salarié adepte du slashing, cette diversification n’est pas un simple passe-temps. Les compétences acquises en dehors du cadre professionnel renforcent son efficacité au travail. Dans les entreprises qui ont bien intégré cette pratique, on constate même que le management valorise cette pluralité d’activités. Les projets personnels sont non seulement encouragés, mais également perçus comme un facteur d’enrichissement pour l’ensemble de la structure. Cette reconnaissance contribue à renforcer l’adhésion des collaborateurs et leur sentiment d’appartenance.
Si certaines entreprises encouragent la multiactivité, les entreprises doivent rester vigilantes quant à son encadrement. La direction doit mettre un point d’honneur à préserver l’équilibre entre les activités principales et secondaires de ses salariés. Chaque collaborateur doit être responsabilisé afin d’éviter toute dérive pouvant nuire à sa mission principale.
De manière générale, dans les entreprises expérimentant le slashing, peu de salariés n’abandonnent leur poste pour se consacrer exclusivement à leur projet annexe. La plupart de ces initiatives ne génèrent pas de revenus suffisants pour devenir une activité principale. Malgré tout, lorsque cela est nécessaire, des aménagements du temps de travail doivent être proposés pour garantir cet équilibre fragile mais précieux.