Étude talents du numérique 2019 : 3 français sur 4 prêts à s’expatrier pour booster leur carrière digital

Dans la poursuite des transformations digitale, les entreprises ont besoin de nouveaux talents digitaux qui sont l’essence même de cette transformation à chaque génération. D’ailleurs, parmi ces talents, ceux qui codent, développent, programment ou sont très spécialisés sont des profils très recherchés par les entreprises. Selon l’étude mondiale réalisée par BCG et Cadremploi, intitulée « Decoding Digital Talent », les experts digitaux d’aujourd’hui sont majoritairement (68% ) des hommes diplômés d’une université (80%) avec peu de responsabilité. En raison de l’accélération technologique, les talents digitaux font plus attention au contenu des missions et au développement de leurs compétences, plutôt que la stabilité de l’emploi ou de leur relation hiérarchique.

Enfin, face à ces critères, le plus grand inconvénient s’avère être l’exportation car une réelle concurrence internationale existe entre les entreprises et les pays dans le but d’attirer un maximum de ces experts digitaux. Penchons-nous sur ces exportations et ce nouveau « marché des talents digitaux » qui fait rage.

67% des talents digitaux prêts à s’expatrier pour booster leur carrière digital

Parmi l’ensemble des experts digitaux, 67% sont disposés à quitter leur pays d’origine au profit de meilleures opportunités de carrière. A noter, que ce chiffre est de 12% supérieur à la moyenne des talents mondiaux hors digital. D’un point de vue nationale, ce segment peut représenter 75% des talents dans certains pays comme l’Inde, le Brésil, mais aussi le Royaume-Uni, le Canada ou même la France ! En effet, 76% des experts digitaux français sont prêts à travailler à l’étranger pour développer leur carrière, soit 8% de plus que pour les talents hors digital (68%). Et cela malgré la renommée des universités françaises d’Intelligence Artificielle qui sont classées parmi les meilleures au niveau mondial. A contrario, dans certains pays comme la Chine, moins d’1/4 expert digital serait disposé à s’exporter.

Mais quelles sont les destinations de choix pour les talents digitaux ?

Contrairement aux proportions inégales entre les expert digital et hors digital en quête de mobilité, le classement des destinations les plus attractives pour l’exportation s’avère être identique peu importe le domaine d’activité. En effet, le podium est représenté par les Etats-Unis, l’Allemagne et le Canada, juste devant l’Australie et le Royaume Uni. Dans tout ça, la France qui souhaite s’afficher comme un pays pionnier dans le digital peine à se démarquer et n’arrive qu’en 7ème position.

D’un point de vue national, où les talent digitaux français préfèrent s’exporter ? Ils sont nombreux à privilégier les destinations francophones à l’image de la Suisse qui est le pays le plus attractif des talents français et le Canada en 3ème position derrière les Etats-Unis. Ainsi, la langue et la culture sont des aspects importants qui mettent Genève et Montréal comme les principales villes d’accueil.

L’alliance des entreprises et des gouvernements dans une optique d’attractivité numérique

Comme nous l’avons expliqué, la France peine à se démarquer dans ce « marché des talents ». Pour y remédier, son objectif consiste à accroître sont rayonnement numérique notamment avec ses universités françaises d’Intelligence Artificielle mais également en poussant l’entrepreneuriat vers l’innovation. Mais ce n’est pas tout car il est important de penser à ce que souhaitent les talents afin de les attirer et fidéliser face à la mobilité professionnelle. En effet, comme nous explique la directrice Associée au BCG, Vinciane Beauchene, « les experts digitaux attendent un terrain d’expérimentation et les moyens de continuer à apprendre. Les entreprises doivent revoir leur modèle de formation mais aussi leur modèle managérial afin de répondre aux attentes de ces talents ». Cette révision des modèles se traduit par la mise en place de fonctionnement agile avec des managers comme levier de croissance pour les experts, en offrant autonomie et opportunités de développement.

Enfin, pour remédier à la pénurie de profils, les entreprises peuvent former leurs salariés à de nouvelles compétences digitales tandis que les gouvernements peuvent mettre en place de nouveaux programmes de formations, notamment auprès des femmes qui sont peu représentées parmi ces experts afin d’en augmenter le nombre.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *