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Les employés d’Ubisoft, le géant français du jeu vidéo, se mobilisent pour revendiquer des augmentations salariales conformes à l’inflation, malgré une croissance du chiffre d’affaires de l’entreprise. Cette mobilisation, initiée par trois syndicats, intervient après des années de négociations infructueuses avec la direction.
Des augmentations salariales jugées insuffisantes
Les syndicats, dont Solidaire Informatique, STJV (Syndicat des Travailleurs du Jeu Vidéo) et la Fédération FIECI CFE-CGC, dénoncent une politique salariale de l’entreprise qui ne suit pas l’inflation. Malgré une croissance du chiffre d’affaires, les propositions d’augmentation de la direction sont qualifiées de « largement en-dessous de l’inflation » par les représentants syndicaux.
Au micro de France Culture, Pierre-Étienne Marx, délégué du Syndicat des Travailleurs du Jeu Vidéo chez Ubisoft, exprime la frustration des employés face à cette situation. Selon lui, les négociations avec la direction n’ont pas abouti à des solutions satisfaisantes : « Pour la deuxième année de suite, on a une proposition d’augmentation largement en-dessous de l’inflation ». Cette situation est jugée d’autant plus critique que les salaires proposés sont même inférieurs à ceux de l’année précédente.
Un appel à la mobilisation
Face à ce constat, les syndicats appellent tous les salariés d’Ubisoft à se mobiliser lors d’une journée de grève le mercredi 14 février. Cette date, symbolique dans l’industrie du jeu vidéo, est choisie pour sensibiliser sur les enjeux liés à la passion des employés pour leur métier.
Pierre-Étienne Marx souligne l’importance de la passion dans ce secteur, mais craint qu’elle ne s’effrite progressivement en raison des conditions de travail imposées par une grande entreprise comme Ubisoft. Il met en avant les sacrifices consentis par les employés, acceptant souvent des salaires bien inférieurs à ce qu’ils pourraient prétendre dans d’autres secteurs.
Cette mobilisation reflète une volonté des employés de faire valoir leurs droits et de rétablir un équilibre salarial plus juste, à la hauteur des performances financières de l’entreprise.