Quiet Cutting vs Quiet Quitting : définition et différences

Quiet Cutting vs Quiet Quitting : définition et différences

S’il y a bien un domaine où les anglo-saxons excellent dans le monde de l’entreprise, c’est dans leur capacité à analyser des phénomènes et à leur donner un nom explicite. Entre les soft skills, mad skills, le sourcing… les termes anglais font légion dans le domaine des RH. Cette fois, on va analyser deux tendances, le Quiet Cutting et le Quiet Quitting, qui ont un point commun : ils se font dans la discrétion pour éviter de faire trop de bruit ni perturber le fonctionnement d’une entreprise.

Définition du Quiet Cutting : c’est quoi ?

Le Quiet Cutting, littéralement « couper discrètement », désigne la pratique consistant à réduire les ressources, les effectifs ou les budgets de manière progressive et discrète au sein d’une entreprise. Cette méthode vise à éviter les perturbations majeures et les réactions négatives au sein de la structure. Elle peut se manifester par des réductions de postes de manière progressive, des coupes budgétaires discrètes ou des réorganisations silencieuses, voire des reclassements de collaborateurs.

Ce processus peut sembler moins perturbateur à court terme, mais il peut avoir des répercussions majeures sur la motivation des employés, la productivité et bien évidemment sur la santé globale de l’entreprise. À l’échelle du collaborateur, il peut se manifester par un changement d’ordre de mission et d’objectif, impactant des projets ou tâches qui ne lui sont plus confiées, tout en le faisant basculer sur d’autres sujets, dans le but d’absorber les responsabilités d’un collaborateur ayant quitté l’entreprise.

Définition du Quiet Quitting : c’est quoi ?

Le Quiet Quitting, ou « démission silencieuse », fait référence au phénomène où un employé commence à se désengager progressivement de son travail, sans signes évidents de démission. Cela se traduit par une diminution de l’engagement, de la motivation et de la productivité sans pour autant exprimer ouvertement l’intention de quitter l’entreprise.

Les employés concernés par ce processus peuvent rester physiquement présents au travail, mais mentalement absents, ce qui peut être difficile à détecter pour les managers jusqu’à ce qu’une démission officielle soit présentée, souvent après que l’employé ait déjà commencé à chercher d’autres opportunités ailleurs. L’érosion des performances du collaborateur peut se faire lentement et graduellement, de telle manière que la direction ne s’en rend jamais réellement compte. Cela peut également se manifester par un manque de créativité et de prise d’initiative, rester dans une zone de confort sans prise de risque. Tandis que la cause peut émaner d’un mauvais management.

Quelles différences entre Quiet Cutting et Quiet Quitting ?

La principale différence entre le Quiet Cutting et le Quiet Quitting réside dans le point de vue : le premier est initié par l’entreprise pour réduire discrètement ses ressources, tandis que le second est l’action discrète d’un employé qui commence à se désengager.

Le Quiet Cutting est souvent une décision stratégique de gestion de l’entreprise pour des raisons financières ou organisationnelles voire de communication externe (marque populaire auprès du grand public qui veut cacher certaines difficultés qu’elle traverse). Tandis que le Quiet Quitting est davantage lié à la motivation, au bien-être au travail ou à des problèmes de satisfaction professionnelle de l’employé, qui peut trouver une certaine routine et redondance au fil des années, voire ayant des signes annonciateurs de burn-out ou de bore-out (ennui).

Quels sont les signes qui doivent alerter collaborateur ou manager ?

Pour les collaborateurs, des signaux comme une diminution de la satisfaction au travail, une perte d’intérêt pour les responsabilités ou un sentiment de déconnexion peuvent indiquer un Quiet Quitting en cours. Il ne faut surtout pas ignorer ces signaux, mais prendre les devants et communiquer ouvertement avec votre manager si vous ressentez ces signaux, afin de trouver des solutions adaptées.

Pour les managers, des indicateurs comme une baisse soudaine de la productivité, des conflits internes ou une augmentation du taux d’absentéisme peuvent être des signes de Quiet Cutting au sein de l’entreprise. Il faut rester attentif à ces signaux pour prendre des mesures proactives, ouvrir la discussion avec le collaborateur concerné, et tenter d’identifier les causes de ce désintérêt manifeste.


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